Pour cette nouvelle conférence à Bruxelles, Pierre Rabhi, entouré d'acteurs locaux de changement, renouvellera son appel à un changement de paradigme, qu'il incarne au quotidien depuis tant d'années. L'ami Pierre a vingt ans à la fin des années 1950, lorsqu'il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu'ont commencé à dessiner sous ses yeux ce que l'on nommera plus tard les Trente Glorieuses.
En France, il contemple un triste spectacle : aux champs comme à l'usine, l'homme est invité à accepter une forme d'anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique.
L'économie ? Au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l'humanité en déployant une vision à long terme, elle s'est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d'élever la prédation au rang de science.
Le lien viscéral avec la nature est rompu, cette dernière n'est plus qu'un gisement de ressources à exploiter - et à épuiser. Au fil des expériences, une évidence s'impose : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d'une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé "mondialisation".
L'intervention de Pierre Rabhi sera suivie d'un échange avec Patrick Dupriez.
Les Solistes du Brussels Chamber Orchestra, orchestre en résidence auprès de l’International Yehudi Menuhin Foundation, nous offriront ensuite une respiration musicale, avant un moment d'échange avec la salle.
Nous réservons un quota de places à prix réduit (5 euros) pour les étudiants de moins de 26 ans et les personnes dans le besoin qui nous en font la demande.