Rencontre avec Valérie van Nitsen, instructrice de pleine conscience
Nous poursuivons notre découverte des super instructeurs/trices de mindfulness d'Emergences, avec Valérie.
Comédienne de formation, Valérie s'est orientée vers l'accompagnement psycho-corporel en découvrant les notions de conscience du corps, d’attention à l’autre, d’écoute et d’intériorité. Massothérapeute, formée en hypnose, elle est aussi titulaire d'un certificat d’Université à la Pleine Conscience - réduction du stress et approches cliniques – délivré par la Faculté de Médecine de l’ULB.
Elle travaille depuis 2010 au sein du Centre du Cancer des Cliniques Universitaires St Luc. Elle y a développé une approche physique et psychique qui vise à aider le patient à réinvestir progressivement son corps et à prendre conscience de ses ressources intérieures. Sa pratique a pour but d’améliorer la qualité de vie des personnes et, depuis 2016, elle anime des cycles de MBSR afin d’atténuer l’anxiété des patients liée aux traitements et de les aider à voir leur quotidien autrement.
En parallèle, elle anime des cycles d'initiation à la pleine conscience en 8 semaine (MBSR) dans les environs d'Uccle et de Waterloo avec Emergences.
Quel est ton moment de prédilection pour pratiquer la méditation au quotidien?
Je préfère pratiquer tous les matins au réveil, de façon quotidienne. Et aussi à d’autres moments de la journée, où l’élan et l’envie me poussent spontanément sur le zafu !
Quelles est ta stratégie pour maintenir la pratique ?
J’ai pris soin d’installer chez moi un endroit pour pratiquer où j’aime me retrouver. Si je n’arrive pas à me poser le matin, quoiqu’il se passe dans la journée, même si c’est un très petit moment, je m’invite à m’asseoir sur mon zafu. C’est un rendez-vous avec moi-même qui m’aide à retrouver une unité intérieure. Je me sens alors comme une navigatrice qui sort des tourbillons de la vie et trouve un port, un temps d’apaisement. Ces moments ont un effet réparateur : être assise, respirer, ressentir, entendre, connaître, sans rien rechercher, sans rien convoiter, sans rien rejeter. Cela me permet de retrouver mon axe, mon centre. Mais un port est une escale et non pas un but en soi, je ne peux pas m’y éterniser ! Après m’y être déposé un moment, je repars en pleine mer: consciente, confiante et aguerrie !
Qu’est-ce qui t’a donné envie de transmettre la méditation et de devenir instructrice ?
Cette pratique a eu un impact fondamental dans mon cheminement personnel. Elle m’a permis d’ouvrir et d’élargir mes perceptions: en m’exerçant à plonger dans mon ressenti, j’ai acquis plus de flexibilité par rapport à ma structure physique, émotionnelle et mentale. Tous les jours, elle contribue encore à me libérer de mes automatismes, de mes croyances et de certaines perceptions erronées que j’ai sur moi-même et sur ce qui m’entoure. Elle me permet de me reconnecter à mes valeurs et d’agir dans le respect de celles-ci. En étant véritablement engagée dans cette pratique, je retrouve petit à petit plus de liberté intérieure. J’ai eu envie tout naturellement que d’autres puissent découvrir la richesse et la sagesse de cette pratique. Mais plutôt que de parler d’une transmission, je préfère parler d’une expérience à partager. Et comme le dit Jon Kabat Zin : ” ce travail en conscience au fond, c’est un acte radical d’amour”, alors quoi de plus beau à partager? !
Qu'as-tu lu récemment, qui t'accompagne dans ta pratique et que tu conseillerais?
Un livre de Jean-François Billeter – Leçon sur Tchouang-Tseu, je partage avec vous ce court extrait …
« Je me souviens d’une cantatrice qui chantait Mozart au festival d’Aix-en-Provence et que l’on interrogeait à la télévision. « Que faites-vous dans l’instant qui précède votre entrée en scène ? Lui demandait le journaliste ; pensez-vous à l’air que vous allez chanter ? – Surtout pas, disait-elle ; je fais le vide ». Nous savons tous qu’il nous faut faire le vide pour que nos forces puissent s’assembler et produire l’acte nécessaire. Nous savons que l’incapacité de faire le vide produit la répétition, la rigidité et, dans les cas extrêmes, la folie. La faculté de faire retour au vide permet au contraire d’épouser les métamorphoses de la réalité, de ne plus subir aucune contrainte et d’agir juste en toute circonstance ».
Un moment où tu t'es sentie en lien avec la nature récemment ?
Je nage dans le Lac Léman...
L’eau douce prend soin de me guider
J’écoute le vent,
Je suis en apesanteur,
Tout est en mouvement autour de moi : l’eau, les nuages, les montagnes, le vent.
Sentiment de plénitude.
Sortir de l’eau
S’arrêter
Sentir la vie s’épanouir en moi.
Partager le jaillissement d’un rire cristallin.
Etre là.
En pratique:
Les prochains cycles proposés par Valérie se tiendront
- du 3 février au 30 mars 2020 de 19h à 21h30 à Waterloo
- du 5 février au 1er avril 2020 de 19h15 à 21h45 à Bruxelles (Uccle)
Elle vous propose aussi plusieurs séances d'infos gratuites sur le cycle d'initiation à la mindfulness (MBSR):
- Le 20 janvier 2020 de 19h à 20h à Waterloo.
- Le 22 janvier 2020 de 19h15 à 20h30 à Bruxelles